RPPS élargi

Le portail RPPS+ ouvert à l’ensemble des professionnels établissements médico-sociaux

En complément des référentiels RPPS et ADELI qui convergent vers un référentiel unique, le RPPS, le portail d'enregistrement RPPS+ a été ouvert par l’ANS en octobre 2022. Il permet aux acteurs du secteur médico-social (éducateurs spécialisés, aides-soignants, auxiliaires de vie sociale, etc), n'ayant pas l'obligation d'enregistrement auprès d’un ordre ou d'une ARS, d’être enregistrés dans ce référentiel unifié et ainsi de disposer d’un identifiant national de référence, le numéro RPPS. Cet identifiant national unique et pérenne est très important car il permet de sécuriser l’identification des acteurs intervenant dans le parcours : il est le prérequis nécessaire pour disposer d’une identité numérique (e-CPS) qui permet ensuite l’accès aux services numériques comme la création d’une boîte aux lettres MSSanté nominative, la consultation du DMP ou encore tout simplement l’accès au logiciel métier, le DUI via une authentification forte.

L’enjeu du portail RPPS+ est fort car aujourd’hui si le numérique commence à être en place dans les ESMS, il faut qu’il puisse être accessible à un plus grand nombre de professionnels.

Découvrir le portail RPPS+

Le RPPS élargi
en chiffres

S'il fallait résumer les actions en quelques chiffres…

100 professionnels enrôlés via le portail RPPS+ en décembre 2022

50 ESMS utilisateurs du portail en décembre 2022

18 professions identifiées concernées par le portail dans la liste qui pourra évoluer en 2023.

5 rôles pour le secteur Médico-Social correspondants à ce que font les professionnels du secteur dans les ESSMS.

Interview de Silvère Ruellan

Directeur de programme RPPS+, ANS

Vous êtes responsable adjoint du programme annuaire, en charge du RPPS et de son extension à de nouveaux acteurs, en particulier dans le médico-social.
Quel bilan tirez-vous des travaux réalisés en 2022 ?

2022 a été une année charnière pour le RPPS. Après une période d’expérimentation, nous avons mis en service en octobre dernier le portail RPPS+, qui permet aux établissements du secteur médico-social d’enregistrer « leurs » professionnels dans le RPPS, démarche indispensable pour obtenir une e-CPS et ainsi accéder à des services numériques en santé dans de bonnes conditions de sécurité et d’interopérabilité. C’est la concrétisation d’un projet complexe, engagé dans le cadre de la stratégie Ma santé 2022, avec des travaux réglementaires, techniques, d’écoute du terrain et d’accompagnement, pour que tous les professionnels qui interviennent dans le parcours de l’usager puissent accéder en toute sécurité à des données de santé. On passe d’un répertoire limité à quelques professions relevant de l’autorité des ordres ou des ARS, à un modèle ouvert à de nouveaux acteurs nombreux et variés. C’est un vrai virage amorcé par le RPPS ! La phase de construction initiale est terminée, on rentre maintenant dans une phase de déploiement et d’adaptation en continu aux besoins du terrain. L’ouverture du portail s’est faite progressivement d’octobre à décembre avec une phase de pré-généralisation qui a permis de lever quelques points techniques bloquants et de former les régions (ARS, GRADeS et collectifs SI MS) qui peuvent à présent accompagner en proximité les ESMS à la prise main de ce portail.

Quelles sont les perspectives pour 2023 et pour les prochaines années ?

La priorité est d’accompagner l’enregistrement effectif des professionnels dans le RPPS en faisant la promotion des usages qui en découlent. Cela se fait auprès des établissements grâce au relais des ARS et des GRADeS. La dynamique est bonne et une accélération est attendue début 2023 avec l’ouverture du DMP en consultation avec la e-CPS aux professionnels du médico-social. L’enregistrement au RPPS et l’activation d’une e-CPS seront des prérequis. Le portail RPPS+ va également s’enrichir pour simplifier l’enregistrement et couvrir de nouveaux cas métier, tant dans le sanitaire que dans le médico-social. 2023 sera aussi l’année de la « bascule » dans le RPPS des dernières populations encore enregistrées par les ARS dans ADELI, dont les assistants sociaux et les psychologues. Une fois ce cap de la complétude du répertoire franchi, nos efforts se concentreront sur l’automatisation des démarches et la qualité des données, en s’appuyant sur des sources de référence comme la Déclaration sociale nominative (DSN) ou le répertoire national d’identification des personnes physiques (RNIPP).